L'improvisation jazz vocal, le scat, offre aux chanteurs la même expressivité qu'un instrumentiste.
Ce style, né dans les années 1920 avec des pionniers tels que Louis Armstrong et Ella Fitzgerald, continue de captiver les auditeurs avec son mélange unique d'onomatopées, de rythmes et d'harmonies complexes.
Le Style Scat :
Les onomatopées :
Au cœur du scat, on trouve les onomatopées, des syllabes choisies pour leur sonorité, leur couleur et leur utilité rythmique, afin de se rapprocher du phrasé instrumental. On peut vraiment parler d'instrument vocal ! Certains vocalistes imitent à s'y méprendre le son d'un instrument, d'autres évoquent des instruments inédits !
L'harmonie :
L'harmonie dans le scat est une exploration des gammes et des accords similaire au travail de phrasé des instrumentistes. Les chanteurs utilisent leur oreille musicale pour naviguer à travers des progressions harmoniques, ce qui est une difficulté supplémentaire par rapport à un instrument où les notes sont déjà balisées.
Le rythme :
Le rythme est l'épine dorsale de l'improvisation jazz vocal en scat. À l'instar des instrumentistes, les chanteurs jouent avec des motifs rythmiques complexes et syncopés, et par l'utilisation de consonnes, peuvent se rapprocher des instruments de percussion. Il n'est pas rare d'assister à de véritables "battles" entre la voix et la batterie !
Conclusion :
L'improvisation jazz vocal en scat est bien plus qu'une simple performance vocale. C'est une véritable création musicale spontanée, qui obéi aux mêmes règles musicales que l'improvisation instrumentale.
Quelques références : Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Mel Tormé, Chet Baker, Mark Murphy, Al Jarreau, Bobby Mc Ferrin, Kurt Elling… (liste non-exhaustive !)